Il ne faut pas

Syracuse il ne faut pas se fier
À tes envolées fleuries à tes longues enjambées
À tes grands yeux d’idiote et tes moues dévoyées

Syracuse il ne faut pas te croire
Captive esclave jamais d’aucun cœur d’aucune foire
D’aucune sorte d’empire d’aucun fol espoir

Syracuse il ne faut pas te dire
Que l’on te refuse ou que l’on te soupire
Loin de te plaire que de te conter l’avenir

Syracuse il ne faut pas vouloir
Te retenir te clouer sur ton perchoir
Si l’on craint que tu ne reparaisse plus le soir

Syracuse il ne faut pas chercher
À retourner tes couleurs à te métamorphoser
Tu peux bien rester pour toujours l’oiseau de mes pensées

Tu peux bien me plaindre aussi moi qui ne sais que ramper
Et qui ne fais que tremper dans la boue des baisers du passé
Quand tu dépasses en riant des cimes aussitôt oubliées

Syracuse dans un souffle disparaît
Syracuse qui ne reviendra jamais
À nouveau tenter mon cœur et fermer mes volets

  • 2017

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